MICHEL CARLIN

Peintre graveur, il est né en 1935 à Chambéry.
Il vit et travaille à CALLAS (VAR) depuis 2001.
Encore enfant, il se trouve pris sous les bombardements de sa ville natale, il aperçoit les premiers cadavres affreusement mutilés dans un paysage familier devenu apocalyptique.
Avec le recul, il écrira que c’est ce jour-là sans doute qu’il est devenu peintre.
Il part pour Paris en 1954.
Sans ressources financières, il se réfugie à l’Académie de la Grande Chaumière où, des journées entières, il dessine les corps nus des modèles.
Avec d’autres, il dort souvent au milieu des chevalets de l’Académie.
Mobilisé en 1955, l’artiste va se retrouver contre son gré au cœur d’une guerre d’Algérie qu’il n’accepte pas. Il y peint des corps mutilés et le Charnier de Malouze.
En 1960, il se lance dans la peinture de grandes compositions monochromes blanches, sans doute pour voiler la mort de sa mémoire.
Il participe aux deux premiers festivals d’Arts Plastiques d’Antibes avec Arp, Dubuffet, Matta, Olivier Debré. C’est la période où il se lie d’amitié avec le peintre Jean Villeri.

Expositions personnelles et collectives se succèdent.
Il s’installe dans le Var au milieu des années 1970.
Il intègre la Galerie Candela à Cannes où il retrouve ses amis Jean Villeri, Franta, Prassinos…
Son retour à la figuration se fera en 1978 avec des corps momifiés.
Il sera invité à la Bienale de Menton en 1980 auprès d’artistes comme Miro, Tapies, Saura…
En 1953, il rencontre Fernand Léger qui li corrige ses dessins.
En 1954, il rencontre le photographe André Villies à Vallauris et pour la première fois Picasso.
En 1963, il expose à côté de Picasso.
En 1964, il expose à Antibes avec Magnelli, Matle, Dubuffet.
En 1965, il expose à Vallauris avec Picasso, Braque, Léger, Giacometti…
En 1973, la Maison de la Culture de Chambéry acquiert deux peintures.
Jusqu’à ce jour, Michel CARLIN continue à peindre et expose un peu partout et à CHABLIS en 2017.